jeudi 10 juillet 2008

Une fringale nocturne


Didyme

J'ai encore fait une bêtise.
Comme les nuits sont fraîches et me permettent de me remettre de la chaleur de la journée, je préfère maintenant dormir dehors. Ce n'est pas sans mal que j'ai obtenu cette dérogation, ils ne voulaient pas, ils me cadenassaient à l'intérieur dès que j'entrais dans la maison , le soir, pour savourer une petite croquette. Enfin, ils se sont rendus à l'évidence, qu'à un an passé je suis assez grand pour mener ma vie comme je l'entends, et avec de gros soupirs ils referment leur porte sur ma liberté chèrement acquise.
Mais la nuit , sur le matin, il me vient une fringale irrépressible et je n'ai plus pu attendre que la maison s'éveille; je me suis mis à miauler sur le coup de quatre heures, et d'autant plus fort qu'ils semblaient faire la sourde oreille. Mais je suis têtu (et surtout je mourais de fin), alors quelle n'a pas été la surprise de Majanine de m'entendre miauler non plus en bas, mais sur son balcon. Intelligent et habile comme je suis, je m'étais armé de courage et j'avais escaladé le bougainvillée qui aboutit sur ce balcon. Ma maîtresse n'a pu faire autrement que de m'ouvrir, de me conduire à ma gamelle et d'attendre que je finisse ma petite collation pour me renvoyer dehors et remonter se coucher. Mais pensez, elle n'a pas pu se rendormir!
Vous croyez que l'histoire est finie? pas du tout. J'ai recommencé ce carnaval ( c'est elle qui l'appelle comme ça ) la nuit suivante, avec le même scénario, sauf que là je suis allé miauler directement sur le balcon puisque ça avait marché. Elle était très fâchée et a trouvé une parade qui me convient parfaitement. A partir du soir suivant, elle a posé au pied du bougainvillée des croquettes et mon bol d'eau, et quand j'ai une petite faim, je n'ai plus qu'à me servir et à retourner me coucher dans le nid tout frais que je me suis fabriqué sous les cyprès. J'ai copié sur ceux des poules, c'est très pratique, il y fait frais et on est à l'abri des importuns.


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